Le 3 juin 2017, Julien WOLGA
présentera son livre "LE NUDISME, Mens sana in corpore sano.", sur
l'espace librairie et participera à la conférence-débat "Le Nu dans tous
ses états en 2017" sur le thème "Le Nu, le bien être des origines du
Naturisme à nos jours".
En attendant la Fête de l’art de vivre
nu, il a répondu à trois questions posées par IMAGINAT.
IMAGINAT : Pourquoi écrire un
livre sur le nudisme ? N’est-ce pas une pratique qui se suffit à elle-même ?
Julien
WOLGA : Écrire
un livre m'est apparu nécessaire car le nudisme n'est justement pas une
pratique, mais avant tout une réflexion oubliée qui prend conscience du rôle
important que joue la nudité dans nos santés physiques, psychologiques et
sociales, et de ce
fait des conséquences désastreuses
qu'engendre son interdiction totale. Son but n'est pas la mise en pratique
d'une nudité maximale, mais plus globalement la
restitution de nos dignités et intégrités naturelles, car à travers la
répression de la nudité, ce sont bien ces dernières qui sont atteintes.
IMAGINAT : Pourquoi utiliser le
mot “nudisme” qui parait plus péjoratif que “naturisme ?
Julien
WOLGA : Justement
parce que cette péjoration résulte de la pudibonderie pathogène que le nudisme
a précisément pour vocation de dénoncer, traiter et non-pas relayer. D'autres
parts, réhabiliter le terme "nudisme", c'est aussi redonner son
souffle et son amplitude initiale à celui de "Naturisme" qui a servi
à le remplacer mais s'en est de ce fait retrouvé amoindri à son tour.
C'est ainsi l'occasion de rappeler que
les deux termes ne sont ni synonymes ni antonymes, mais que le nudisme procède
du naturisme dont le but global est le soin de la nature humaine: le nudisme
est une des manières d'en prendre soin.
IMAGINAT : Est-ce que vous avez
l’impression que la perception de la nudité évolue positivement dans notre
société ?
Julien
WOLGA : L'acceptation
de la nudité est très fluctuante, et dépend de la
dignité et de l'intégrité que nous accordons
à nos corps.
Aujourd'hui, nous assistons à un
retour de la pudibonderie et des complexes. Ce retour n'est pas uniquement le
fait des institutions religieuses, mais plus encore celui d'un commerce de
l'esthétique qui n'a aucun intérêt financier à ce que nous nous sentions
"bien dans nos peaux". La réflexion nudiste est donc aujourd'hui à
nouveau nécessaire pour désamorcer ce processus inhumain et déshumanisant.
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